Carole Allamand vit aux Etats-Unis, sa mère en Suisse, lorsqu’elle apprend que cette dernière vient de décéder. Elle retourne donc dans son pays d’origine pour régler les formalités, elle ne se doute pas de ce qu’elle va découvrir : sa mère était atteinte du syndrome de Diogène, son appartement est envahi d’objets et de détritus à travers lesquels il est très compliqué de circuler.
Le récit de Carole Allamand est comme une enquête, une fouille et un tri parmi toutes les choses accumulées par sa mère. A chaque strate, elle décrypte, documente ses découvertes et essaye de comprendre pourquoi les Diogène ont ce besoin d’accumuler, cette peur de jeter. Elle remontera jusqu’à son enfance, puis jusqu’au passé de sa mère, essayant de trouver des justifications à une solitude névrotique. Sa mère, prisonnière de codes, d’obligations, femme d’une génération où celles-ci avaient peu de liberté et jamais leur mot à dire.
Un livre qui se lit avec curiosité, puis intérêt, et enfin avec beaucoup d’empathie, l’autrice donnant à son récit très personnel une dimension plus sociétale et universelle.
Editions Anne Carrière (26/08/2022)
Née à Genève en 1967, Carole Allamand vit entre le New Jersey, où elle enseigne la littérature française, et Aix-en Provence. Tout garder est son cinquième livre.