Meg vit dans un quartier résidentiel cossu, et calme. Elle y mène une vie tranquille avec mari et enfant. Trop tranquille peut-être… une vie où l’ennui peut rapidement prendre trop de place… surtout quand, la nuit, un cri de femme se fait entendre. Un cri comme un hurlement à la lune. Comme une angoisse au cœur de la perfection.
Meg va, en quelque sorte, enquêter sur son quartier…
Archives par mot-clé : solitude
Western, Maria Pourchet
Au décès de sa mère, Aurore s’est installée dans sa maison du Lot, avec son petit garçon.
Une vie un peu recluse, elle ne fait pas grand chose pour se lier à la vie de ses voisins.
Cosma, le fils, appréhende cette calme solitude en jeu solitaire, en lien sensible avec le monde invisible. Aurore laisse faire.
Elle, elle s’occupe de ses fleurs, de tout bien ranger, elle cultive son jardin, travaille à distance, dans sa coquille.
La fille aux plumes de poussière, Nicolas Garma-Berman
Eva, taxidermiste plus à l’aise avec les dépouilles qu’avec ses congénères, est un drôle de personnage.
Son meilleur ami, Ernesto, est sa première taxidermie : un triste cerf qui lui prodigue de bons conseils qu’elle s’efforce de ne pas suivre. C’est d’ailleurs son seul ami.
Parler avec son père, discuter avec l’épicière toujours enjouée ou même se nourrir, tout est une activité complexe, qui demande bien trop d’efforts.
La solitude l’entoure, et c’est bien plus simple ainsi.
Continuer la lectureLa vallée des fleurs, Niviaq Korneliussen
Après la claque Homo Sapienne, premier roman vif, tranchant, contemporain, j’attendais un nouvel ouvrage de Korneliussen avec impatience.
Et voilà qu’enfin arrive La vallée des fleurs.
La narratrice est une jeune femme intelligente, inuite, qui vit au jour le jour sa vie et son histoire amoureuse avec Maliina. Acceptée à l’université au Danemark, elle est à la fois ravie d’échapper au cocon familial très protecteur et inquiète à l’idée de laisser sa petite amie au Groenland.
En quelques allers-retours entre le Groenland et le Danemark, l’autrice tisse un récit introspectif, où les sentiments ont une place prédominante. Confrontée à la solitude, l’angoisse de la narratrice gagne de plus en plus de terrain.
Continuer la lectureJours à Leontica, Fabio Andina
On pourrait dire qu’il ne se passe rien dans ce livre. Et pourtant. Il est fascinant, il y a une lente progression, vers un point culminant, comme ces longues marches que le narrateur et le Felice font ensemble.
Chaque matin, alors que l’aube ne pointe pas encore, ils partent tous deux dans la montagne, et grimpent. Le temps est froid, proche de l’hiver, il y a la pluie, puis la neige. Mais chaque matin, le même rituel : se retrouver, et monter jusqu’à la gouille, une sorte de mare isolée au milieu des arbres et des rochers. Arrivés là, ils plongent chacun à leur tour. Nus. Selon le temps, ils doivent même en briser la glace pour pouvoir s’immerger. Puis, ils se laissent sécher à la brise (très) fraîche du jour qui se lève.