Jewish Cock, Katharina Volckmer

Récit écrit à la première personne, une jeune femme raconte ou plutôt se livre à son gynécologue le temps d’une consultation, sur ses fantasmes et ses obsessions. Son langage est cru, direct, sans retenue. Elle s’adresse aux femmes qui ont renoncé à leur liberté, accrochées aux conventions sociales.

Sans culpabilité, cette jeune femme veut s’offrir « a jewish cock », allez savoir pourquoi, en nous offrant ce petit roman complètement fou et satyrique.

Editions Grasset (août 2021)
Traduit de l’anglais par Pierre Demarty

Née en Allemagne en 1987, Katharina Volckmer s’est installée à l’âge de 19 ans à Londres où elle travaille aujourd’hui pour une agence littéraire. Son premier roman, Jewish cock, dont les droits mondiaux ont été confiés à Grasset, a connu un accueil exceptionnel dans le monde entier. Traduit dans une quinzaine de pays, ce monologue « digne d’Alexander Portnoy » (The New York Times), « transgressif, incendiaire et plein d’humour noir » (The New Yorker), a été considéré comme l’un des meilleurs livres publiés en 2020 par The Times Literary Supplement, et comme « le livre le plus explosif de l’année » par le magazine Rolling Stone.

Play boy, Constance Debré

playboy debré

Précédent Love me tender, Constance Debré raconte  dans Play Boy son quotidien, cette transition de l’avocate aux cheveux longs, hétéro, mère et épouse, à l’écrivaine, lesbienne, cheveux courts, tatouage, et comme célibataire.
Une écriture directe, pour dire les choses avec simplicité, avec une certaine froideur aussi. L’impression que Constance Debré se détache d’elle-même, des émotions, de ses obligations de travail, se libère d’un carcan dans lequel elle ne pouvait plus être elle-même.
Elle raconte l’ennui tranquille de la routine qui s’était installé entre elle et son mari Laurent. Quelque chose de confortable, de rassurant. Qui a été bousculé, légèrement, lorsque son mari l’a trompée. Puis à l’arrivée de l’enfant, petit à petit les choses se sont déplacées. Continuer la lecture

Septentrion, Calaferte

septentrion calaferte

 Ce livre est un récit autobiographique, Calaferte y raconte ses déambulations dans la rue, la pauvreté, son travail à l’usine, ses relations amoureuses et sulfureuses, et ce qu’est être écrivain, le rapport à l’écriture.

Le style de Calaferte remue, bouscule, dérange. Des phrases courtes, sèches qui sonnent la brutalité, l’urgence du moment présent à bouffer par tous les côtés pour pas crever. C’est sombre et intense.

Du travail il fait la description d’une sorte de misère esclavagiste qui bouffe de l’intérieur, un besoin irrépressible de sortir d’une mélasse gluante. Continuer la lecture