Des micros-récits absurdes et sombres d’une société absolument incompréhensible, aux personnages loufoques et sans-noms.
Tous s’entrecroisent, partagent un bout d’histoire, avant qu’une autre arrive. Ils sont tous reliés, ont tous des interactions étranges et évoluent dans un monde fou, à grande vitesse, qui les rend flou : on les perçoit mais ils disparaissent.
Chaque histoire titille l’imagination, comme si on voulait les relier à un contexte actuel, aux questions que l’on se pose.
Le livre est dédié à sa grand-mère qui ne lira pas ce livre et à sa mère qui lui avait interdit de l’écrire. Aurélie est l’héroïne de cette relation triangulaire : une grand-mère, Rose, aimante solaire, et une maman, Reine, toxique et jalouse de sa fille. Cette dernière rivalise et défie sa fille d’être belle comme elle.
La petite menteuse raconte l’histoire de cette adolescente, Lisa, qui affirme avoir été violée par l’ouvrier Marco Lange. A travers ce présumé viol sur mineure, on découvre la vie d’une jeune fille ordinaire qui se laisse facilement attendrir par les garçons. Elle porte cette étiquette de petite salope du collège et même sa meilleure amie prend ses distances. Alors la souffrance existentielle donne place au mensonge. Elle avoue après six ans de détention du prétendu agresseur qu’elle n’a pas été violée.
Jeanne est issue d’une famille pauvre, vivant dans un village du Valais. Une vie dans la peur du père qui rentre, saoul, violent. Une vie étriquée dans une campagne où tout se sait et où tout se tait. Mais Jeanne va partir, grâce aux études. Lausanne, une nouvelle existence, pour se construire une nouvelle identité. Mais est-il possible de s’affranchir de son passé ?
Le colonel vit reclus dans sa geôle, ayant perdu son statut. Il est prisonnier, il est torturé et interrogé. Il est seul et des fantômes et cauchemars de guerre le hantent. C’est la guerre et Emilienne Malffatto ponctue son écriture avec de la poésie d’une grande force. Un roman qui se lit d’une traite.