Laurent Petit Mangin, lauréat de plusieurs titres littéraires pour son premier roman Ce qu’il faut de nuit, revient pour son troisième roman avec Les Terres animales.
La catastrophe nucléaire qui s’est produite quelque part en France n’a pas empêché une poignée d’amis à vouloir rester sur ces terres où rien ne manque.
La seconde guerre se termine enfin. Dans ce Berlin en ruines, il est aujourd’hui temps de reconstruire un monde meilleur. Les résistants Käthe et Gerd peuvent enfin agir en plein jour et s’engagent immédiatement pour sauver leur ville. Käthe, surtout, a de grandes ambitions pour son pays. Elle veut créer une élite allemande, et pour cela va jusqu’à mettre en place un programme pour éduquer les enfants issus des élites intellectuelles, dans un lieu fermé, protégé, secret. Gerd la suit, l’admire pour sa détermination, son patriotisme, mais il fait souvent des aller-retours entre l’Est et l’Ouest de Berlin, il se lie d’une forte amitié avec l’Américaine Liz, et il voit aussi tout ce que le monde occidental a de bon.
Un père et ses deux fils. Une vie tranquille, avec ses malheurs, ses petits bonheurs, sa routine. Une vie quand même, où déjà, il faut se battre, résister, affronter. Le deuil de l’épouse, de la mère. Les factures pas toujours faciles à payer. Le coin (en Lorraine) où la vie et l’activité disparaissent.
Mais ce père et ses deux fils, cette petite famille, tiennent. Solidaires, proches, taiseux souvent mais dans le partage.
Jusqu’au
jour où le père apprend que l’aîné, Fus, a été vu avec un groupe
d’extrême droite. Il n’y croit pas tellement le père, c’est une erreur.
Lui toujours de gauche, lui qui a amené ses fils tracter avec lui quand
ils étaient jeunes, eux qui ont toujours connu les ouvriers, les
employés, les cégétistes… Fus esquive, noie le poisson. Sauf que, oui, ils traînent avec ces gens. Ils collent aussi des affiches de Le Pen un peu partout.