J’ai l’impression que Mauvignier pourrait écrire sur le sujet le plus soporifique du monde et en faire une œuvre littéraire d’une intense qualité. Quelle écriture. Un style qui creuse dans la phrase, comme ils creusent jusqu’aux tripes des personnages, jusque leurs sombres secrets, leurs terribles angoisses, leurs failles. Un style qui tourne autour des mots, les retourne, les observe et les amène à se révéler dans des phrases d’une maîtrise incroyable.
Un style dense qui parvient à rendre palpable l’émotion des personnages. Très proche de l’oralité, de l’instant pensé, du désordre affectif.
De la prose poétique qui parle à l’humain. Continuer la lecture
Des hommes, Laurent Mauvignier
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