Parti d’un fait historique du XVIIe, le naufrage, le long des côtes du Médoc, d’une armada portugaise, le nouveau roman de Yan Lespoux nous entraîne dans une histoire follement romanesque, un roman choral aux intenses personnages, une épopée maritime de très grande volée.
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« On ne se souvient pas du moment de sa naissance. Je ne me souviens pas de la mienne, de naissance ». C’est sur ces deux phrases que commence l’histoire de Maria, notre narratrice.
Elle raconte l’histoire de Julian et Victoria, ses parents, simples, populaires immigrés d’Espagne, adoptés. Lui gardien du théâtre de la michodière, elle femme de ménage. Une histoire simple ou grandit cette petite fille pas vraiment destinée à faire la Fémis. Une jeune fille des années 80.
Angie est revenue dans le village de son enfance, en Espagne, depuis une dizaine d’années. Pourtant, elle est toujours l’étrangère. Celle qui vit isolée et solitaire dans sa maison, une existence rude, sèche, spartiate.
Un jour, accompagnée d’un autre réprouvé – l’homme noir, sans papier, ouvrier agricole consciencieux et calme – il découvre le corps de Don Julian , le grand propriétaire terrien de la région, pendu.
Un drame qui devient presque habituel dans ce coin d’Espagne, des suicides parsèment l’histoire de la famille de Don Julian et d’autres habitants.
Un passé troublant, dans lequel va commencer à creuser Angie.
Grâce à l’écriture d’Olga Merino, on sent la chaleur sèche d’Espagne, la poussière sous laquelle se terre les secrets, les regards en coin, les menaces latentes, et la puissance d’Angie, cette femme seule, qui affronte chaque obstacle avec opiniâtreté.
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