Myriam née Rabinovitch a reçu en 2003 une étrange carte postale représentant l’Opéra de Paris. Son émetteur est anonyme. Au verso sont inscrits les noms de ses parents, de son oncle et de sa tante, assassinés à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, sa fille et sa petite fille décident de remonter le temps et de plonger dans l’histoire de cette famille juive originaire de Moscou qui, après être passée par la Lettonie et la Palestine, avait choisi d’aller vivre à Paris.
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Dieu était en vacances, Julia Wallach et Pauline Guéna
« Je ne survivrai pas à ta mère. Mais toi tu es jeune. Vas et rentres à la maison et racontes ce qu’on nous a fait »
Julia raconte la déportation de sa famille et les conditions mortelles de sa détention parce qu’elle est juive . Son récit est bouleversant, glaçant et pourtant réel. Apres 18 mois de souffrance et 4 mois de traversée de l’Allemagne à pied, servie par la brutalité des SS et la méchanceté des paysans prêts à aboyer pour la dénoncer, Julia s’en sort.
Continuer la lectureJewish Cock, Katharina Volckmer
Récit écrit à la première personne, une jeune femme raconte ou plutôt se livre à son gynécologue le temps d’une consultation, sur ses fantasmes et ses obsessions. Son langage est cru, direct, sans retenue. Elle s’adresse aux femmes qui ont renoncé à leur liberté, accrochées aux conventions sociales.
Sans culpabilité, cette jeune femme veut s’offrir « a jewish cock », allez savoir pourquoi, en nous offrant ce petit roman complètement fou et satyrique.
Editions Grasset (août 2021)
Traduit de l’anglais par Pierre Demarty
Née en Allemagne en 1987, Katharina Volckmer s’est installée à l’âge de 19 ans à Londres où elle travaille aujourd’hui pour une agence littéraire. Son premier roman, Jewish cock, dont les droits mondiaux ont été confiés à Grasset, a connu un accueil exceptionnel dans le monde entier. Traduit dans une quinzaine de pays, ce monologue « digne d’Alexander Portnoy » (The New York Times), « transgressif, incendiaire et plein d’humour noir » (The New Yorker), a été considéré comme l’un des meilleurs livres publiés en 2020 par The Times Literary Supplement, et comme « le livre le plus explosif de l’année » par le magazine Rolling Stone.
La décharge, Béatrix Beck
Ce roman est donc un assemblement de notes, de cahiers, de lettres, dans un style libre, intense, fou, oral. Où le plus sordide devient pétillant.L’écriture surprend, au tout début : c’est un langage oral, qui passe d’un sujet à un autre sans prévenir, avec des bouts d’anecdotes qui ressemblent à des instantanés pris sur le vif. Une de frénésie des mots, de soif de dire, d’écrire.Et surtout, on finit par s’attacher terriblement à cette Noémie, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui suit son chemin, qui n’accepte pas qu’on lui dicte son comportement. Elle est espiègle, intelligente, et n’hésite pas à vivre comme bon lui semble.
Les photos d’un père, Philippe Beyvin
Thomas a 14 ans lorsque sa mère lui annonce que son père n’est pas son père. Un choc pour l’adolescent. Surtout qu’elle lui dit ne pas savoir qui est son vrai père. Il ne comprend pas. Commence à enquêter, à questionner, à fouiller. Et finalement, adhère à cette théorie : les années 70, la liberté sexuelle, les fêtes, la drogue… sa mère, pourtant si sage, si droite, si classique, a peut-être, après tout, était une jeune hippie aux multiples amants.
Puis des années plus tard, alors que Thomas est en train de s’installer dans sa propre vie, boulot, copine stable… ce père inconnu ressurgit. Sa mère dévoile qu’il ne serait pas un parfait inconnu, mais un photo-reporter célèbre qui aurait disparu mystérieusement…
De là, Thomas va reprendre son enquête, de manière assidue. Se découvrir une grand-mère, et des pans de la vie de sa mère et de ce père disparu au Vietnam. Continuer la lecture