Précédent Love me tender, Constance Debré raconte dans Play Boy son quotidien, cette transition de l’avocate aux cheveux longs, hétéro, mère et épouse, à l’écrivaine, lesbienne, cheveux courts, tatouage, et comme célibataire.
Une écriture directe, pour dire les choses avec simplicité, avec une certaine froideur aussi. L’impression que Constance Debré se détache d’elle-même, des émotions, de ses obligations de travail, se libère d’un carcan dans lequel elle ne pouvait plus être elle-même.
Elle raconte l’ennui tranquille de la routine qui s’était installé entre elle et son mari Laurent. Quelque chose de confortable, de rassurant. Qui a été bousculé, légèrement, lorsque son mari l’a trompée. Puis à l’arrivée de l’enfant, petit à petit les choses se sont déplacées. Continuer la lecture
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Sept Ans, Peter Stamm
Un couple à l’apparence parfaite. Architectes, beaux, auto-entrepreneurs ayant réussi à Munich, avec une petite fille, et une maison au bord du lac.
Mais voilà, Alexander, un jour, commence à se confier à Antje, une amie commune. Et lui dévoile le secret qui revient régulièrement le troubler : une relation sexuelle et ambiguë avec une polonaise. Une femme effacée, mutique, laide et pauvre, pour laquelle Alexander ressent un désir et une attirance incompréhensible.
La force de ce récit vient intégralement du style de Peter Stamm : un style ciselé, une narration intégralement menée par Alexander, avec ce que cela suppose d’aveuglement, de zones obscures, et de non dits. Un effet qui ouvre un grand le champ des suppositions et inclut directement le lecteur dans l’analyse, ou/et la recherche de la vérité. Continuer la lecture