Début des années 2000, Bea et Elisa sont deux adolescentes que tout oppose, et qui vont pourtant se retrouver les meilleures amies du monde. Enfin… une amitié vue et décortiquée par Elisa des années plus tard.
Bea, la belle, toujours apprêtée, qui pose déjà pour des magasines, qui vient d’une famille aisée, à qui tout semble sourire. Elisa, aux parents divorcés, forcée de quitter la mère qu’elle adore pour aller vivre dans une autre ville avec son père, un informaticien plein de bonne volonté mais avec qui elle ne sent aucune affinité.
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Play boy, Constance Debré
Précédent Love me tender, Constance Debré raconte dans Play Boy son quotidien, cette transition de l’avocate aux cheveux longs, hétéro, mère et épouse, à l’écrivaine, lesbienne, cheveux courts, tatouage, et comme célibataire.
Une écriture directe, pour dire les choses avec simplicité, avec une certaine froideur aussi. L’impression que Constance Debré se détache d’elle-même, des émotions, de ses obligations de travail, se libère d’un carcan dans lequel elle ne pouvait plus être elle-même.
Elle raconte l’ennui tranquille de la routine qui s’était installé entre elle et son mari Laurent. Quelque chose de confortable, de rassurant. Qui a été bousculé, légèrement, lorsque son mari l’a trompée. Puis à l’arrivée de l’enfant, petit à petit les choses se sont déplacées. Continuer la lecture
Love me tender, Constance Debré
Constance a quitté son mari depuis plusieurs mois, ils gardent une relation cordiale (parfois ambiguë quand Laurent, l’ex, essaye encore de coucher avec elle), se partagent équitablement la garde du fils Paul (8 ans). Puis Constance annonce, comme si ce n’était pas évident avec sa nouvelle dégaine asexuée, ses cheveux courts, son air androgyne, qu’elle est lesbienne.
Et là.
Laurent se braque.
Et la sépare de son fils.
De là, Constance va aller encore plus loin dans la rupture avec sa vie d’avant, cette vie vide de sens, où l’on se perd dans un million de choses. Elle lâche tout : appart, fringues, livres… Elle squatte à droite et à gauche, chez des potes, des amantes, des chambres d’hôtel.
Elle ne voit jamais son fils, elle commence une longue et pénible démarche pour avoir droit de visite, de moments. Laurent ne laisse rien passer, ne lâche rien.
Constance mâche son chagrin, l’avale, le garde collé au fond du ventre, et vit.
Elle nage, elle baise, elle écrit. Continuer la lecture
L’encre vive, Fiona McGregor
Un été caniculaire à Sydney, on parle sécheresse, écologie. Une famille de bourgeois avec plein de petits problèmes. Marie, la mère, divorcée, ne peut plus rester dans la grande et belle demeure familiale. Elle n’en a plus les moyens. Ses trois enfants essayent comme ils peuvent de bien faire les choses, mais avec cet égoïsme naturel de l’enfant qui pense à lui avant de penser à sa mère.
La vente de la maison est un crève cœur pour Marie.
Elle boit beaucoup, depuis toujours, mais là, elle boit encore plus.
Elle sent que sa vie lui échappe, qu’elle n’a plus vraiment le droit de dire ce qu’elle pense, ce qu’elle veut. Qu’elle a été toute sa vie une bonne épouse, une bonne mère au foyer. Le réconfort, elle le trouve dans la culture de son magnifique jardin et dans les ronronnements de Mopoke, sa chatte vieillissante et presque sénile. Continuer la lecture
Leur séparation, Sophie Lemp
Après le superbe Le fil, Sophie Lemp se livre une nouvelle fois. Dans Leur séparation, elle parle de divorce de ses parents lorsqu’elle a 10 ans. L’impact que ce divorce a eu sur elle, les signes qu’elle refusait de voir, et les choses qu’elle a oubliées et qui reviennent (grâce notamment, une nouvelle fois, aux carnets de sa grand-mère).
Alors que Le fil était plutôt direct, l’émotion très forte et présente, pour Leur séparation, tout est plus ténu. Sophie Lemp raconte son désarroi, sa peine, le vide et la culpabilité, mais de son regard distant d’adulte sur l’enfant. C’est touchant et sensible, le sujet semble encore délicat, et ambigu. Continuer la lecture