Constance a quitté son mari depuis plusieurs mois, ils gardent une relation cordiale (parfois ambiguë quand Laurent, l’ex, essaye encore de coucher avec elle), se partagent équitablement la garde du fils Paul (8 ans). Puis Constance annonce, comme si ce n’était pas évident avec sa nouvelle dégaine asexuée, ses cheveux courts, son air androgyne, qu’elle est lesbienne.
Et là.
Laurent se braque.
Et la sépare de son fils.
De là, Constance va aller encore plus loin dans la rupture avec sa vie d’avant, cette vie vide de sens, où l’on se perd dans un million de choses. Elle lâche tout : appart, fringues, livres… Elle squatte à droite et à gauche, chez des potes, des amantes, des chambres d’hôtel.
Elle ne voit jamais son fils, elle commence une longue et pénible démarche pour avoir droit de visite, de moments. Laurent ne laisse rien passer, ne lâche rien.
Constance mâche son chagrin, l’avale, le garde collé au fond du ventre, et vit.
Elle nage, elle baise, elle écrit. Continuer la lecture