Ils descendirent de la superbe voiture et Jacob s’avança pour les accueillir. Quelques pas timides et hésitants […]. Sarah se précipita vers ses enfants, les serra contre ses jambes. Elle ne salua pas les deux hommes, ne leur proposa aucun rafraichissement. Ils n’étaient pas les bienvenus.

Jacob et Sarah sont de pauvres paysans qui peinent à nourrir leurs deux enfants Dina et Salomon. Dans les années 60, une association de bienfaisance dirigés par un certain français Charles Lançon et prenant la forme d’un orphelinat ainsi que d’un centre d’hébergement pour les familles nécessiteuses proposent leur aide au deux parents. Dina et Salomon seront leurs hôtes.

Malheureusement, trois mois plus tard, on leur annonce que leurs enfants sont décédés en raison d’une épidémie de coqueluche. Malheureusement, ce scénario n’est que le jeu malsain de cette bande organisée qui, en réalité, gavent les enfants et les battent pour déchoir leurs parents de leurs droits afin de pouvoir les vendre aux familles les plus riches du Maroc.

Tout au long de ce roman qui est un véritable page turner, on découvre une vérité qui bouscule et la barbarie des hommes. Thierry Cohen nous livre ici un roman poignant, le cri d’une mère à la recherche de ses enfants qui leur parle dans ses prières, d’un père coupable d’avoir laissé partir ses enfants, des parents adoptifs qui attendent le moment ou la vérité éclatera. D’un coté New York, de l’autre le Maroc puis Israël. Ce livre est un hommage aux parents, à l’amour indestructible de ceux qui nous ont donnés la vie et ceux qui leur ont permis de la vivre. Le miracle de la vie dans la tragédie.