Histoire de Charles Jacobs, un pasteur formidable (sympa, moderne, scientifique fou de l’électricité), à la vie parfaite, mais du jour au lendemain un drame terrible l’éloigne de la foi et le plonge de plus en plus loin dans son obsession pour l’électricité. Une électricité secrète, avec laquelle il parvient à guérir (il devient l’un de ses prédicateurs fous qui s’enrichissent sur le dos des chercheurs de miracles), et qui ouvre une porte vers un monde mystérieux, et dangereux.
L’histoire est racontée par Jamie. Il a rencontré le pasteur quand il était enfant, lui a voué une admiration sans borne, puis l’a revu après des années, s’est retrouvé embringué malgré lui dans ses histoires d’électricité et d’autre monde. Avec la folie et la mort qui rôdent autour.
Stephen King est un bon raconteur d’histoire. On se laisse facilement entraîner dans son livre, et il distille très bien les informations pour installer un suspens qui accroche le lecteur.
Il dépeint l’Amérique.
Revival est surtout une grande critique de l’utilisation de la religion, du spectaculaire des prédicateurs. Et ses personnages, s’ils ne sont pas tous contre Dieu sont profondément athées. C’est un livre très pessimiste, sombre, où il n’y a pas beaucoup d’espoir. A part vivre au jour le jour, Carpe Diem, sur fond de rock’n roll (Jamie est musicien et travaille pour un studio de musique, la musique berce le roman).
Le côté obsessionnel et expérimentateur de Jacobs rappelle avec force Frankenstein (dont Stephen King reconnaît lui-même l’influence).
Un livre qui passe de la chronique sociale pour glisser dans le fantastique et flirter avec l’horreur.
Editions Albin Michel (30.09.15)
Autre livre de Stephen King sur notre site
L’institut (2021)