Festival Musiques Sacrées Paris : Rencontre avec Vincent Cespedes. Le 17 mars, à partir de 18h.
Qu’est-ce qu’être jeune aujourd’hui ? Quoi faire de sa force, de ses espoirs, de ses colères, de ses questionnements ?
Cespedes parle de la capitalisation de la jeunesse, comme outil de consommation (la télé réalité, les plateaux de télé…) et de la négation de la jeunesse comme porteur de discours innovant et questionnant. Dans un monde où toutes les portes semblent fermer, où l’on a tendance à dire : non, on ne change rien, on ne peut rien changer. Le jeune est celui, plein d’énergie, capable de délire, de folie, d’être en dehors de la rentabilité, et de dire « un nouveau monde est possible ».
« [Il faut] diffuser le jugement critique auprès des jeunes, […] diffuser auprès de publics qui ne lisent pas forcément, […] faire prendre conscience aux jeunes que leur grain de folie peut se traduire en puissance politique de changement du monde. Quand les jeunes auront compris ça, avec les nouvelles technologies, on aura à mon avis affaire à une révolution d’un nouveau type. »
« Il faut que la jeunesse soit plus ambitieuse mais une ambition généreuse, pas ego centrée. Et je pense que la jeunesse là a une carte à jouer énorme sur ce que j’appelle “l’ambition expressive” et pas l’ambition démonstrative. L’ambition de s’exprimer, de dire au monde ce qu’elle a à dire. Or la jeunesse est tellement endoctrinée qu’elle est réfractaire quand on lui dit ça. Elle joue les victimes. Parce qu’on apprend aux jeunes à geindre, à jouer les victimes ! Et les rappeurs jouent les victimes ! Et les contestataires jouent les victimes ! On n’est plus dans le rock. Il faut que la jeunesse retrouve l’insolence constructive du rock. Il faut que la jeunesse puisse s’insurger et fédérer l’insurrection et pour il faut que le navire flambe et ne soit pas éteint. »
Citations tirées du très bon article sur le site ça se saurait.fr.