Les parents d’Hallstein et Sissel se sont absentés pour une nuit. Les deux adolescents (14 et 18 ans) ont la maison pour eux. Un souffle de liberté étrange. Sissel a Tore qui lui tourne autour (et espère peut-être bien profiter de cette nuit sans parent) mais celle-ci se montre plutôt froide, avec un comportement qui échappe à Tore et à Hallstein. Hallstein qui croit encore à la magie des signes, a les sentiments à fleur de peau, et entre dans la vie d’un pas léger et attentif.
Et puis, dans leur petit univers, voilà que débarque toute une famille en détresse. Tombée en panne de voiture un peu plus bas, ils cherchent un refuge pour la nuit.
Et là, c’est un méli-mélo de situations à la fois drôles, tragiques, intenses, légères, douces et folles qui défilent.
Les « vieux » se sont disputés. La femme ne marche pas. Refuse de prononcer un mot depuis que son époux lui a dit de se taire. Lui, est comme une pile électrique. A parler et à bouger tout le temps. Tant et si bien qu’il agace tout le monde.
Leur fils est pragmatique, un peu sec, séduisant et tout en nerf. Sa femme va accoucher dans quelques heures.
La dernière, Gudrun, a 13 ans, est fait immédiatement craquer le cœur de Hallstein.
Hallstein et Sissel qui vont se retrouver mêlés aux histoires de cette famille, une nuit de rebondissements, de négociations, de disputes, de nature et d’amour.
Vesaas arrive à mener son récit tambours battants. Donnant à son roman des allures de vaudeville, il mêle humour et drame avec talent, tout en abordant les thèmes de l’incommunicabilité entre les êtres, du Grand Amour, de la nature, des relations familiales…
Editions Cambourakis (23.09.15)