Marianne est la fille de riche, qui vit dans un manoir, ne parle à personne, et passe son temps à lire et à récolter les bonnes notes.
Connell est le bon gars, de classe moyenne, joueur de foot, réservé, et qui récolte aussi de supers notes.
Marianne, tout le monde se moque d’elle, elle est le bouc émissaire facile, et les copains de Connell n’hésite pas à la critiquer ouvertement. Il ne dit rien, ne prend jamais sa défense.
Pourtant Connell aime bien Marianne, et ce que personne ne sait, c’est qu’il et elle se connaissent, discutent parfois dans l’intimité du manoir… et vont finir par avoir une relation si ce n’est amoureuse, du moins sexuelle, cachée.
Du lycée aux études supérieures, on va suivre Marianne et Connell, tantôt proches, amis, tantôt amants, amoureux. Toujours lié·es, attaché·es l’une à l’autre. Une relation complexe, ambiguë, de faux-semblants.
Voilà un livre dont
l’histoire ne serait rien sans l’écriture de son autrice : elle a un
talent sidérant pour faire parler les silences, les dialogues à trous
mettent en lumière la complexité des relations humaines, entre le besoin
de se protéger, la peur de se dévoiler. Elle parvient avec justesse à
donner voix à cette génération de jeunes gens emprisonnés dans la lutte
des classes sociales, du paraître. Ses personnages sont tiraillé·es,
incohérent·es, perdu·es, et au final souvent seul·es.
Mais, malgré
tout, Connell et Marianne ont une histoire qui tient, dure, franchit les
obstacles. Et finalement, sans jamais complètement se dire ni se
comprendre, il et elle s’acceptent, et se soutiennent.
Une romance moderne, juste, troublante, drôle et touchante.
Éditions de l’Olivier, 2021
Traduction Stéphane Roques