Ce livre est une plongée impressionnante au cœur des États-Unis. J’en ai pris plein les yeux, les oreilles, les pieds et les pouces.
L’histoire de cette fille, qui, puisqu’elle a des pouces immenses, décide de vivre « selon eux » et donc de passer sa vie à faire du stop, passer sa vie en mouvement.
Tom Robbins s’intéresse alors aux rencontres, aux transformations, à l’évolution des personnalités selon leur environnement, selon ce qu’ils ont eu à la naissance et ce qu’ils en ont fait.
Il y a dans ce livre l’électricité des corps en révolution : les cow-girls qui font claquer du fouet, le Chinetoque qui bondit dans tous les sens des théories qu’il ne veut garder que pour lui, Sissy qui suit l’instinct de ses Pouces…
C’est toujours en mouvement, il se passe toujours quelque chose. De temps en temps, les personnages font une pause et Tom Robbins se lance alors dans des réflexions folles et profondes à la fois sur la vie, la place de l’homme, de la nature, de la femme, du féminisme, du corps, du sexe, de l’amour, sur la politique aussi.
L’impression que la liberté n’existe que sans attache et sans personne, en étant toujours ailleurs que là où l’on veut nous garder.
Un brin de folie aussi, (évidemment), avec limite une guerre civile, des grues à protéger.
Ce livre est une sorte de ballon qui saute partout, écrase au passage des trucs, mais qui continue quand même à rebondir.
Et c’est drôle !
Franchement il y a tout dans ce livre !
Première édition : 1976
Editions Gallmeister poche Totem (30.04.2010)