« Une fois le stock d’oxygène épuisé… Tous les passagers mourront. Sauf moi, bien sûr »
– Robot d’entretien du vaisseau Léviathan
Dans un futur lointain, des pilleurs d’épaves abordent un immense vaisseau spatial à la dérive, et trouvent un journal de bord d’un lycéen en voyage scolaire.
Ils estiment qu’ils y trouveront des réponses sur l’existence de cette navette perdue aux confins de l’espace, mais leur présence même déclenche de nombreux pièges dans les couloirs désaffectés.
Entre deux expériences de mort imminente, les pirates curieux sont happés par la lecture de cette sombre histoire. Entre ces murs, les étudiants se sont entretués, manipulés. Une question subsiste néanmoins en remontant le chemin de cadavres : y aura-t-il un survivant à ces atrocités ?
Shiro Kuroi reprend les codes de Battle Royale dans un style graphique incroyable. Très détaillées, les planches du manga sont sombres, minutieusement tramées et terrifiantes. Les personnages, décrits avec moults détails, sont ingénieusement clichés et pourtant surprenants : le héros à grand cœur, la brute, la combattante…
L’auteur nous plonge dans un abîme épouvantable décriant une véritable descente aux enfers entre les luttes de pouvoirs, de cruelles mises à mort ou encore l’hystérie collective.
Glaçante, cette histoire est parfaite pour frissonner lors de soirées automnales…
Shiro Kuroi a grandi dans les années 90. Pendant ses études de graphisme à l’université, il tente sa chance auprès des éditeurs et gagne un prix chez un grand magazine seinen. Cependant, malgré plusieurs années de discussions, ses projets ne débouchent pas sur une série… Il entre alors au studio Toei, chargé de la production d’anime de renom, tels que One Piece ou Pretty Cure. Il se fait la main sur les décors et apprend à maîtriser les outils numériques, qu’il utilise avec talent pour ses propres œuvres. Il reste trois ans, avant de devenir web designer dans une autre entreprise.
Pour autant, il n’abandonne pas la création originale et publie à compte d’auteur plusieurs magazines qu’il vend sur des conventions : c’est par ce biais qu’il dessine le prototype de ce qui deviendra Léviathan…