Thomas a 14 ans lorsque sa mère lui annonce que son père n’est pas son père. Un choc pour l’adolescent. Surtout qu’elle lui dit ne pas savoir qui est son vrai père. Il ne comprend pas. Commence à enquêter, à questionner, à fouiller. Et finalement, adhère à cette théorie : les années 70, la liberté sexuelle, les fêtes, la drogue… sa mère, pourtant si sage, si droite, si classique, a peut-être, après tout, était une jeune hippie aux multiples amants.
Puis des années plus tard, alors que Thomas est en train de s’installer dans sa propre vie, boulot, copine stable… ce père inconnu ressurgit. Sa mère dévoile qu’il ne serait pas un parfait inconnu, mais un photo-reporter célèbre qui aurait disparu mystérieusement…
De là, Thomas va reprendre son enquête, de manière assidue. Se découvrir une grand-mère, et des pans de la vie de sa mère et de ce père disparu au Vietnam.
C’est un livre d’une belle écriture, fluide, qui se déroule avec aisance et tranquillité. Quelque chose de mélancolique.
L’histoire de cette quête du père, comme quête initiatique sur le tard, est touchante. Thomas, personnage plutôt effacé, qui manque un peu d’épaisseur, se découvre un peu, comprend mieux qui il est.
Le texte est sensible, les relations sont décrites avec justesse. La relation avec la grand-mère est particulièrement émouvante.
Et le livre suscite un véritable intérêt pour ce Krikor, ce photographe lumineux, humain, passionné, et beau, qui croit en sa mission de montrer au monde les horreurs de la guerre.
Un roman qui transporte, dans un rythme doux, avec une tension et un suspens savamment dosés pour retenir l’attention du lecteur