Mireille est élue Boudin de Bronze de son collège. Désarçonnée de s’apercevoir que pour cette troisième année, elle a été détrônée. Encore plus surprise de découvrir quelques heures plus tard l’œil torve de la Boudin d’Or à sa fenêtre, en pleurs.
Mireille, du haut de ses quatorze ans, essaye tant bien que mal de consoler Astrid. Car si, aujourd’hui, elle prend cette renommée avec sourire grinçant et répliques bien senties, elle aussi a connu la douleur de subir les moqueries des autres.
Astrid et Mireille en profitent pour rencontrer le Boudin d’Argent, la petite Hakima. Ensemble, en plus de s’être trouvé ce « point commun » découvrent qu’elles ont également toutes trois une raison de se rendre à Paris, le 14 juillet, pour gate crasher la Garden Party de la Présidente.Elles vont donc partir en vélo, financer leur voyage en vendant des boudins, être accompagnées du frère d’Hakima (vétéran de guerre en fauteuil dont Mireille tombe raide amoureuse dès le premier coup d’œil), très vite poursuivies par les journalistes, encouragées dans toutes les villes qu’elles traversent…
Les petites reines est un livre qui traite de thèmes lourds (discrimination à l’école, violence physique, morale et verbale, traumatisme d’après-guerre, famille recomposée, quête de soi…) avec un humour dévastateur. Essentiellement dû au personnage de Mireille, à son regard lucide et cinglant sur le monde et les gens, à ses répliques dévastatrices aux moqueries ou ronds de jambes, à son béguin fou pour Kader.
Un livre aussi émouvant que désopilant.
Éditions Sarbacane (avril 2015)