Les indignes, Agustina Bazterrica

Date inconnue après des catastrophes naturelles, dans un lieu cloitré et défendu. La Maison de la Sororité Sacrée regorge d’ « indignes », ces femmes soumises à une religion où les élues ne subissent pas la morsure du fouet de la Sœur Supérieure. La narratrice brave la violence chaque nuit pour écrire un journal décousu, entre souvenirs d’avant et crasses de ses camarades d’infortune.

Puis un jour, elle trouve une errante, celle qui deviendra Lucia, et avec elle, un peu de joie qui s’accroche à leurs bures…

Dans ce roman fracturé de silences et de violences se dévoile un monde post-apocalyptique en huis-clos glaçant et terrible. A travers les récits de sévices et de pièges, la croyance étend son ombre et ses règles en toute cruauté. La peur de chacune de ses femmes est tangible. Pourtant la beauté est là, cachée et délicate, à travers les secrets chuchotés, les froissements des voiles, la nature abimée qui reprend vie et même les souffles entrelacés.

Les Indignes est un roman dur et brut. Dans cette dystopie, les descriptions graphiques et violentes sont racontées avec un recul et un détachement bien nécessaires. Mais dans les lieux les plus sombres, on trouve tout de même des lueurs d’espoir et de résilience…

Editions Flammarion (08.01.2025)
Traduit de l’espagnol par Margot Nguyen Béraud

Agustina Bazterrica est née à Buenos Aires en 1974. Elle a fait des études d’art avant de travailler dans le secteur culturel et siège au jury de plusieurs prix littéraires. Son premier roman très remarqué, Cadavre exquis (Flammarion, 2019 ; J’ai lu, 2021), lauréat du prestigieux prix Clarín en 2017, a été traduit dans le monde entier.

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