Max et Madeleine. Deux vieux déjà en dehors du monde. Accrochés à ailleurs. Au passé.
Ils se rencontrent. Madeleine croit retrouver son ancien amour de jeunesse en Max. Max tombe fou amoureux d’elle, et enfile le rôle du jeune René, mort il y a si longtemps.
Max qui va tout faire pour connaître Madeleine, grignoter leurs petits moments de tendresse comme des bonbons précieux.
Ils s’apporteront une forme de bonheur. Et laisseront petit à petit remonter les vieux souvenirs enfouis. Ceux qu’ils ont enterrés loin par peur qu’ils ne les détruisent, ils vont les affronter, les apprivoiser.
L’écriture de Déborah Lévy-Bertherat est incroyablement douce et poétique. Juste dans les mots et les sensations. C’est une brise fraîche au milieu d’une journée trop chaude. Une rivière qui coule tranquillement dans une forêt touffu.
Le lecteur se promène, est tenu par la main, gentiment tiré.
L’auteur raconte avec tendresse et humanité la vieillesse, les souvenirs, les douleurs et les joies. Et parvient à guider son récit à travers les ruines de deux vies avec beaucoup de présence et de force.
Surtout qu’il y a un suspens. Max qui croit connaître Madeleine d’avant, qu’ils sont liés depuis longtemps. Qui essaye de le découvrir. Madeleine qui raconte par bribes son histoire. Max qui garde la sienne en haut d’une étagère, fermée dans une boite.
Où leur relation va-t-elle les mener ? Va-t-elle les sauver de leur solitude ?
Ce livre est une très belle découverte.