Quelles sont les conditions idéales pour le futur d’un enfant placé à l’aide sociale à l’enfance (ASE) ?
C’est l’histoire de Skander, enfant placé chez Madame Khadija, à Courseine dans le 94. Sa mère ne l’a pas abandonné, elle ne peut malheureusement pas s’en occuper.
Skander représente un salaire, une valeur pour Madame Kahdija. « Tu ne seras jamais rien qu’un salaire, n’oublie jamais » lui rétorque Chorba, son compagnon de chambre. Skander tente de s’émanciper via l’éducation, bon élève jusqu’au jour où la racaille l’attire, le pousse à dealer, le faisant tomber dans la délinquance.
Les tutrices ont beau être de bonnes nourricières elles n’apportent ni amour, ni soutien. Chacun pour soi. Grâce aux rencontres avec ses référents comme Mesdames Davert et Bauer, à l’approche des 18 ans où l’ASE n’est plus obligatoire, Skander va se réveiller et faire de longues études. Finies les conneries. Son casier sera blanchi par son engagement à devenir quelqu’un.
Ce premier roman retrace la vie de ces enfants de familles désunies et désarmées grandissant dans des conditions compliquées sans parentalité. Un roman qui parle des quartiers abandonnés, « des cités pourries » ou la misère frappe les plus fragiles, où l’argent facile fascine les plus jeunes, « des apprentis caïds », mais où l’espoir est encore possible.
Editions Gallimard (24.08.23)
Né en 1988, Mokhtar Amoudi a grandi en banlieue parisienne. Les conditions idéales est son premier roman.