Lancement le 7 septembre à partir de 18HOO.
Agnès Desarthe, autrice de 14 romans parus aux éditions de l’Olivier, nous parle de Boris et Tsila, ses grands parents, rescapés de la Shoah. De Moldavie, ils avaient décidé de créer une vie en communauté sous le principe de phalanstère (concept de vie communautaire et agricole élaboré au XIXe par le philosophe français Charles Fourier). Ce dernier sera recrée au sein de la tour du 194 rue du Château des rentiers.
Ce roman autobiographique dresse des thématiques aussi variées que la famille, l’adolescence, son parcours, le passé, l’héritage, la shoah, les justes, les parents (les moments sur sa maman sont bouleversants), la danse orientale, le yiddish, la vieillesse, avec beaucoup de nostalgie, de douceur et d’humour. Ce roman est comme une madeleine de Proust, les parfums du gâteaux aux noix sont presque vivants, les chansons yiddish de sa grand-mère résonnent.
C’est une déambulation délicate, un flashback sur cette jeunesse qui s’en va et laisse place au bien vieillir ensemble dans ce phalanstère, avec poésie et légèreté.
Editions de l’Olivier (août 2023)
Autre livre d’Agnès Desarthe sur notre site :
Ce cœur changeant (2015)
Agnès Desarthe est la fille du pédiatre Aldo Naouri. Son frère, le chanteur d’opéra, Laurent Desarthe est marié avec la soprano Natalie Dessay.
Considérant très tôt le français comme une langue étrangère – car chez Agnès Desarthe on parle l’arabe, le russe et le Yiddish -, elle tente de l’apprivoiser en écrivant des poèmes qui font pleurer sa mère, des histoires qui enorgueillissent son père.
La traduction est son premier métier. Les livres pour enfants viennent ensuite, les romans, les chansons, les scenarii, les pièces de théâtre. Elle mène diverses activités de front: elle danse et jardine beaucoup.
En écrivant, elle cherche à rendre compte du chaos qui la stupéfie, de la violence qui la cloue et l’empêcherait de se lever si elle ne trouvait pas moyen de l’utiliser, de la mater, de la transmettre.
Issue de la tradition orale, elle a entendu tant d’histoires qu’elle n’a finalement jamais eu d’autre choix que d’en raconter à son tour.
Elle a obtenu le prix du Livre Inter 1996 pour son deuxième roman, « Un secret sans importance« . Son sixième roman « Mangez-moi, » est traduit dans plus de 15 pays.
Elle obtient le prix Renaudot des lycéens en 2010 pour son roman « Dans la nuit brune. » « Une partie de chasse » obtient en 2012 le Goncourt des animaux, décerné par des membres de l’académie Goncourt.
Le 1er janvier 2015, elle a été élevée au grade de chevalier de la Légion d’honneur.
En 2015, elle publie « Ce cœur changeant » récompensé par le prix littéraire Le Monde, et en 2016 « Le roi René » biographie du pianiste de jazz René Urtreger.