[Dédicace le jeudi 24 mars, à 18h30]
Que peut-il rester d’un être lorsqu’il disparaît ? Lorsque la mort nous enlève un proche, comment peut-on en garder une trace, un lien ? Ryoko Sekiguchi se penche sur ce thème délicat et personnel qu’est le deuil. Et à la Voix des disparus.
Un livre qui raconte combien il est important, primordial, de garder une trace orale des gens. Car la voix, toujours intacte, convoquera immédiatement le souvenir de l’autre. Et transformera une sensation impalpable en l’expérience d’une présence réelle. Car la voix est là, et en l’écoutant, l’être est également là, au présent. Tous les autres souvenirs peuvent s’altérer, perdre de leur force sous la patine du temps, mais la voix enregistrée, intacte, fera du fantôme de l’autre un élément organique et réel.
Ce livre de pensées, de réflexions, méditatif, tendre et poétique, offre un doux moment plein d’émotions au lecteur. Ryoko Sekiguchi de sa plume sobre et légère parvient avec La Voix sombre a parlé d’un thème compliqué (le deuil) sous un angle original et très sensible. Ce livre donne envie de se précipiter pour enregistrer tous ses proches et laisser leurs voix pénétrer jusqu’au plus profond de notre être.
p.o.l éditeur (05.11.15)