Iréna, une jeune femme ukrainienne, paysanne et imprégnée de foi chrétienne, assiste au massacre des ses voisins parce qu’ils étaient juifs.
En 1941, le peuple ukrainien obéit à l’ordre établi par les allemands parce qu’ils sont chargés de culture et que l’on peut leur faire confiance. Mais ni la duplicité, ni la naïveté ne convainquent Iréna. Femme battue, elle décide de quitter Anton, son mari brutal et bestial, et part délivrer la parole de Jésus.
Le Christ était juif et l’assassinat de ses descendants innocents constitue, aux yeux d’Iréna, un crime qui ne saurait être expié. De manière prophétique, elle sillonne les villages et les forêts, dans sa quête d’une réconciliation entre les peuples. Tantôt acceptée par ses sœurs qui souffrent de la maltraitance masculine, tantôt traitée de sorcière, Irena se bat contre l’incompréhension humaine, sous le regard des fantômes de ses anciens voisins.
« C’est toujours comme ça qu’on a tué les juifs. D’abord, on les arrête, ensuite on leur demande de creuser un trou. Quand il est prêt on leur tire dessus ou on les égorge. C’est une vieille méthode qui se transmet de génération en génération. »
Ce roman est marqué par l’esprit de la sororité. La place de la femme est capital : prostituées, paysannes ou encore aubergistes se réunissent autour d’Iréna. Cette jeune femme, avec sa seule culture de la religion, est pétrie d’humanité et d’espoir, elle laisse entendre que l’espèce humaine peut être belle et peut être sauvée du mal. Un roman moderne qui résonne avec l’actualité.
Editions de l’olivier (avril 2022)
J adore cet écrivain
Et la traductrice le sert bien
Chabbat chalom
Oui, c’est un duo parfait entre Appelfeld et Zenatti