Tookie, amérindienne au passé compliqué, trouve refuge dans une librairie de Minneapolis. Anciennement incarcérée, elle a aidé une amie à déplacer un corps, ce qui lui a valu une sentence de 60 ans d’emprisonnement. Heureusement, grâce à la clémence d’un juge, cette peine est levée : liberté conditionnelle après 10 années derrière les barreaux.
Les livres, elle les vendra dans la librairie de Louise Erdrich, personnage de son propre roman. Avec beaucoup de légèreté et de charme, on suit le quotidien difficile et passionnant du métier de Tookie. Des romans sont mis à l’honneur, faisant référence à l’histoire des minorités américaines, celles des autochtones, où elle affirme « on trouve dans les livres tout ce qu’il faut savoir sauf l’essentiel ».
Puis le décès d’une cliente donne lieu à des esprits qui seraient confortablement installés dans la boutique. On suit l’esprit de Flora qui s’agite et revendique sa présence. Avec humour, on y croit, un livre dégringole, c’est Flora. Puis le confinement arrive. La librairie résiste.
Des histoires de vie et de mort, d’identité, celle de Georges Floyd froidement abattu par un policier, l’embrasement se déclenche dans Minneapolis.
Ce livre peut vous surprendre ou pas. Il aborde de nombreux thèmes. C’est un hommage à la richesse de la littérature, une déclaration d’amour aux histoires écrites.
Editions Albin Michel (06.09.23)
Unanimement considérée comme l’un des grands écrivains américains contemporains, Louise Erdrich est l’autrice d’une œuvre majeure, forte et singulière, avec des romans comme La Malédiction des colombes et Dans le silence du vent. Distinguée par de multiples récompenses littéraires au fil de sa carrière, dont le National Book Award, le Library of Congress Award et le National Book Critics Circle Award, elle s’est vu attribuer le prix Pulitzer de la fiction 2021 pour nouveau roman, Celui qui veille et le Prix Femina Etranger pour La Sentence.