Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais tombe sur un livre « le labyrinthe de l’inhumain « écrit par Tc Elimane. En septembre 1938, un auteur originaire du Sénégal publie aux éditions Gemini, qui n’existe plu un livre étonnant en tout point, par le sujet le style et son auteur dont personne n’avait entendu parlé.
La presse et les intellectuels de l’époque le surnommaient « le Rimbaud Noir ». Toutefois, le succès de ce livre fut bref.
En effet, les détracteurs l’ont accusé de plagiat en s’inspirant du mythe fondateur d’une ethnie du Sénégal pour écrire le roman et d’autres emprunts à des grands auteurs de la littérature française. Le jeune écrivain Diegane cherche en vain à comprendre Elimane, à remonter le courant depuis l’Afrique, jusqu’en Argentine, en passant par Paris et les heures sombres du nazisme. Ce livre est un hommage à la littérature francophone d’expression française, aux relations France-Afrique. Le texte est poétique, énigmatique et historique.
Le roman rend hommage aussi à Yambo Ouologem, écrivain malien qui a inspiré le personnage fictif d’Elimane. Il a été le premier romancier africain à recevoir le Prix Renaudot en 1968 pour le Devoir de violence qui suscite nombreuses polémiques car il remet en cause l’Afrique mythifiée célébrée par la poésie senghorienne et la Négritude. Accusé d’avoir plagié Graham Greene et André Schwartz-Bart, il choisit de vivre en reclus.
Editions Philippe Rey (août 2021)
Mohamed Mbougar Sarr, né en 1990 au Sénégal, vit en France et a publié trois romans : Terre ceinte (Présence africaine,2015, prix Ahmadou-Kourouma et Grand Prix du roman métis), Silence du chœur (Présence africaine, 2017, prix Littérature-Monde – Étonnants Voyageurs 2018), et De purs hommes (Philippe Rey/Jimsaan, 2018)