[Dédicace le dimanche 11 décembre, à 16h30]
[Rentrée Littéraire 2016]
[Prix du Style – Prix Lire – Prix Folies d’encre]
Kimiâ, narratrice de ce roman, est une iranienne immigrée en France. Partie à dix ans de son pays d’origine, elle s’est installée à Paris avec sa famille pour démarrer une nouvelle vie, loin de la dictature, des bombardements et des arrestations arbitraires habituels en Iran dans les années 70.
Au début du livre, Kimiâ est dans la salle d’attente d’un hôpital parisien, elle attend son tour pour une insémination artificielle. De longues minutes qui vont laisser libre champ à ses pensées, ses souvenirs et ses espoirs. Un temps pendant lequel elle va se remémorer son passé, questionner les choix, ce qu’elle était, ce qu’elle est devenue. Un récit qui aborde de multiples sujets, tout ce qui peut se mettre sur le chemin d’une personne, et la forger. Pour Kimiâ, les réflexions se tournent vers les thèmes de la famille, l’exil, l’identité, la PMA…
Négar Djavadi signe un premier roman puissant, par sa dimension profondément humaine. Elle parvient à dérouler avec beaucoup de sensibilité et de pudeur l’histoire d’une famille tantôt unie tantôt déchirée, traversant de multiples épreuves.
Le récit de Kimiâ prend parfois des teintes de tragédies grecques, ou pour coller à la géographie, de contes persans, où les grands personnages vivent de terribles drames, affrontent leur destin, brisent des tabous, croient aux signes et ont le sens du sacrifice. Négar Djavadi use d’images fortes et de musiques entêtantes, et touche d’emblée son lecteur, l’entraînant dans l’univers coloré, dynamique, mais aussi intime et mélancolique de Kimiâ et de sa famille.
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