La carte postale, Anne Berest

Myriam née Rabinovitch a reçu en 2003 une étrange carte postale représentant l’Opéra de Paris. Son émetteur est anonyme. Au verso sont inscrits les noms de ses parents, de son oncle et de sa tante, assassinés à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, sa fille et sa petite fille décident de remonter le temps et de plonger dans l’histoire de cette famille juive originaire de Moscou qui, après être passée par la Lettonie et la Palestine, avait choisi d’aller vivre à Paris.

Installée dans le quatorzième arrondissement qui voit les filles grandir, fréquenter des lycées d’excellence et, à l’âge adulte, travailler ardemment pour s’émanciper. Lorsque la guerre éclate, la famille fuit Paris et part pour la campagne, dans l’Eure. Malheureusement, ils sont dénoncés.

Anne Berest raconte de manière intime l’histoire de ses ancêtres et s’intéresse à la culture juive dont elle est issue. Une question qui, pour elle, n’avait jamais été abordée tant le choc de la disparition de sa famille fut brutal. Ne pas se retourner et aller de l’avant… 

Une histoire romanesque, construite comme une enquête, qui permet de donner la parole à quatre personnages et les faire revivre à défaut d’avoir pu récupérer leur sépulture après la guerre.

Editions Grasset (janvier 2022)

 

 

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