John Clark, jeune photo-journaliste décroche son premier gros contrat : aller prendre des clichés des habitants, de leurs maisons, des paysages, du Dust Bowl.
Dust Bowl, région entre l’Oklahoma, le Kansas et le Texas, soumise à de terribles tempêtes de poussière, qui recouvrent tout, empêchent la culture des terres, atteignent les poumons des gens, poussent les populations à déserter ces dunes mortifères.
Jours de sable est vraiment une très belle bd et au scénario très bien mené.
Aucun moment d’ennui, l’histoire monte petit à petit en détails et cheminements. Le personnage, ce photo-reporter, passera de l’œil extérieur, témoin, à celui qui s’implique, discute, trouve l’humain.
Intéressantes réflexions sur la manipulation des images, sur le pouvoir de celles-ci. Sur le hors cadre.
Et sur l’implication du photographe par rapport à son sujet.
L’histoire tragique de ces gens, si pauvres, tenaces, fatalistes.
Histoire fictionnelle inspirée de faits réels, Jours de sable est aussi une très belle entrée en matière pour découvrir ou revoir les photos de Dorothea Lange (il y en a quelques-unes dans la bd), de Walker Evans (pour éventuellement lire ou relire Louons les grands hommes).
Editions Dargaud (mai 2021)