Le Canada des années 60-70.
Saul Indian Horse vit avec sa famille, dans les traditions indiennes, leur monde se rétrécit de plus en plus avec l’invasion des blancs. Enfant, Saul, ne comprend pas tout, aux disparitions de son peuple, de son frère et sa sœur. Il comprend mieux sa grand-mère, ses traditions ojibwés, ses rites, sa proximité avec la nature, ses vieilles histoires.
Mais un jour, Saul n’a plus rien et se retrouve dans un internat chrétien. Maltraitance et racisme sont le lot quotidien des enfants, desquels on essaye d’effacer toute indianité. Seule lumière pour Saul : le hockey sur glace.
Ce sport va l’aider à échapper à l’internat, à retrouver une famille, à s’épanouir, mais aussi à affronter avec de plus en plus de colère le racisme, l’injustice, la violence.
Car, malgré tout, le hockey est un « jeu blanc ».
Mais un jour, Saul n’a plus rien et se retrouve dans un internat chrétien. Maltraitance et racisme sont le lot quotidien des enfants, desquels on essaye d’effacer toute indianité. Seule lumière pour Saul : le hockey sur glace.
Ce sport va l’aider à échapper à l’internat, à retrouver une famille, à s’épanouir, mais aussi à affronter avec de plus en plus de colère le racisme, l’injustice, la violence.
Car, malgré tout, le hockey est un « jeu blanc ».
Wagamese a un don pour le récit, à immerger le lecteur dans ses histoires. Il sait tenir sous silence des détails, des failles, pour faire avancer. Tout en sentant les aspérités, on continue à avancer. Ce qui fait que le lecteur est tenu en haleine, a peur des ombres qui planent, a peur pour Saul. Et lorsque les failles sont toutes révélées, on pourrait en chialer.
Saul qui va sombrer dans l’alcoolisme, qui va se perdre, ne plus savoir qui il est, va subir violence après violence. Une spirale qui l’aspire.
Mais Saul avance, coûte que coûte. D’abord sans violence, subissant toutes les injures et les coups de crosse. Il avance, et il joue tellement bien, qu’il esquive, et marque.
Ensuite, le corps et l’esprit n’en peuvent plus. Et Saul aussi va frapper. Va n’être plus que colère.
Enfin, Saul va comprendre. Se comprendre. Comprendre son histoire, celle de son peuple, celle de sa famille, et la sienne.
Mais Saul avance, coûte que coûte. D’abord sans violence, subissant toutes les injures et les coups de crosse. Il avance, et il joue tellement bien, qu’il esquive, et marque.
Ensuite, le corps et l’esprit n’en peuvent plus. Et Saul aussi va frapper. Va n’être plus que colère.
Enfin, Saul va comprendre. Se comprendre. Comprendre son histoire, celle de son peuple, celle de sa famille, et la sienne.
Wagamese fait vivre dans ses lignes ce Canada froid de glace et de neige, de camp indien au bord d’un lac noir, aux petits bleds paumés. Il fait vivre avec une acuité incroyable les match de hockeys. On sent toute la vie de Saul qui en dépend. On vit la tension, l’excitation, la violence, la force.
Un roman intense émotionnellement, tout en étant sobre, très sobre, dans l’expression des sentiments. Wagamese sait faire comprendre ce qui est contenu, et caché.
Jeu blanc a été écrit avant Les étoiles s’éteignent à l’aube, mais a été publié après en France.
Editions Zoe (sept. 2017)