Le narrateur peut-il être notre meilleur ennemi ? Dans le dernier roman de Patrick Flanery, le protagoniste nous amène à sérieusement nous pencher sur la question.
Jeremy O’Keefe, professeur d’université, est de retour à New-York après dix ans passés à Oxford. Il se sent soulagé de rompre un peu de sa solitude auprès de sa fille, qu’il ne voyait que rarement lors de son exil britannique. Le sexagénaire reste cependant obsédé par la question de l’identité, se retrouvant toujours pris entre deux perceptions de lui-même : éternel Américain pour les Anglais; éternel Britannique pour les Américains. Mais il se sait aussi taraudé par l’insécurité qui l’habite en permanence. A tort ou à raison ?
Jeremy O’Keefe, professeur d’université, est de retour à New-York après dix ans passés à Oxford. Il se sent soulagé de rompre un peu de sa solitude auprès de sa fille, qu’il ne voyait que rarement lors de son exil britannique. Le sexagénaire reste cependant obsédé par la question de l’identité, se retrouvant toujours pris entre deux perceptions de lui-même : éternel Américain pour les Anglais; éternel Britannique pour les Américains. Mais il se sait aussi taraudé par l’insécurité qui l’habite en permanence. A tort ou à raison ?
Les étranges événements qui entourent la vie de Jeremy nous incitent à confirmer sa lucidité, quand dans le même temps les pensées qu’il nous confie dans une forme de journal donnent le sentiment de lire les mémoires d’un paranoïaque. Qui peut vouloir nuire au héros ? Une étudiante avide de vengeance ayant accès à sa vie numérique ? L’Etat américain ? Lui-même ?
Avec une plume dense et profonde, Flanery nous plonge dans un roman psychologique qui explore les bouleversements d’une société où les attentats autant que la surveillance en ligne questionnent nos sentiments de sécurité et d’intimité. Attention, quelqu’un sait peut-être que vous êtes en train de lire cet article !