La famille Johannssen vit, travaille, pense, se noue et se dénoue autour de la voile. Au cœur de la baie de Seattle, ils ont leur entreprise de confection et réparation de bateaux, ils participent aussi aux concours de course de voiliers.
Ils sont cinq : le grand-père Grumps, le père, la mère, et les trois enfants : Bernard, le révolté, Josh, le tranquille, Ruby, la fée magique.
Et Jim Lynch nous les fait tous adorer, on embarque sur son bateau, et on ne veut plus en descendre. Pourtant, elle en essuie des tempêtes, des tourmentes, des défaites et de fabuleuses réussites.
La famille, vite éclatée. Quand le roman commence, Josh est le narrateur. C’est celui qui s’accroche, qui ne garde pas de rancune, qui aime sa famille (et les gens qui l’entourent) malgré leurs défauts, leurs folies, leurs colères.
Il est plus ou moins seul. Il fait marcher vaille que vaille sa boite de réparation de bateaux. Josh c’est celui qui répare, consolide, qui espère.
Il rencontre des femmes par internet, et ça ne colle jamais.
Le Père est obnubilé par la voile, par la course. Il est toujours colère et folie, tempétueux. La Mère est mathématicienne, obsessionnelle, elle théorise tout, elle scrute les étoiles et cherche à résoudre un problème vieux comme le monde, enfermée dans le sien.
Bernard devient Pirate des Mers. Et de l’ailleurs. Toujours loin. Toujours dans le secret. Dans des manif, dans des trafics. Qu’importe le danger, pourvu qu’il est la Liberté.
Ruby, renonce un jour, en pleine course. A quelques mètres de la victoire, elle change de cap, et vogue vers l’ailleurs. Alors qu’elle a le don, le talent, elle sent le vent, même là où il n’y en a pas. Elle est Magique. Mais elle a besoin de sens. Elle part, veut être normale. Non pas la Ruby des Miracles. Aider les autres pour s’accepter.
Et un jour, tout ce petit équipage va se réunir.
Ruby le décide, un jour, ils vont faire la Swiftsure. La super course. L’ultime. La famille Johannssen réunit pour naviguer. Pour gagner.
Et quelle famille.
Quelle épopée.
Des personnages fous, excentriques, bruts, sans faux semblants, auxquels le lecteur s’attache.
Un récit palpitant, frénétique, puissant, pour une saga familiale vivifiante et émouvante. On a envie de leur donner des claques, de les prendre dans nos bras, de leur payer un verre.
Éditions Gallmeister (jan. 2017)