Un couple qui s’aime follement. Ils sont excentriques, facétieux, affabulateurs. Leur fils les raconte. Leurs pas de danse sur Mr. Bojangles de Nina Simone, leurs courses à travers l’appartement, Madame Superfétatoire, leur grand oiseau exotique, qui déambule, les soirées mondaines où l’alcool, les rires et les éclats pétillent. Et puis, c’est le basculement. Quand la folie douce devient la maladie mentale. Que l’argent, subitement, disparaît. L’enfant qui découvre que son monde magique n’est pas la Vraie Vie. Mais, et si l’amour, l’inconscience et les rires étaient plus forts que tout ?
Un livre qui fait sourire, entraîne dans sa danse folle, donne envie de serrer très fort les personnages. Parce qu’ils sont lunaires, et fragiles. Parce que leur amour et leur excentricité est un tourbillon de sourires dans la grisaille et la routine.
En peu de mots, Olivier Bourdeault arrive à faire véhiculer toute une palette d’émotions, usant du tragi-comique avec une aisance formidable.
En attendant Bojangles, c’est une histoire qui nous happe en deux secondes, fait sourire, rire, parle avec fulgurance, tendresse et amour de l’humanité, du couple, de la parentalité. Il y a des moments tristes, des instants qui s’assombrissent, mais l’espoir illumine et on fonce avec les personnages dans leur folie.
Un livre à mettre entre toutes les mains !
Éditions Finitude (07.01.2016)