[Dédicace le jeudi 23 juin 2016, à 18h30]
Le roman commence brutalement. Georges, super agent immobilier, n’en peut plus de ce monde qui change, qui bouge, qui va trop vite. Un soir, dans la superbe voiture de son chef, il se précipite contre un arbre. Hospitalisation. Suivi psychologique. Et quand il sort, c’est pour un nouveau départ.
Il décroche le travail de gardien de cimetière. Il espère bien, ainsi, s’isoler du monde bruyant et en perpétuel mouvement. Il est celui qui reste dans cette ville où il est né. Celui qui ne fait pas de vagues. Celui qui aime la routine.
Seulement… les grilles d’un cimetière ne suffisent pas à empêcher le monde d’entrer.Lucile Bordes livre une nouvelle fois un roman aux personnages touchants, ancrés dans un monde bien réel où, pourtant, quelque chose d’onirique s’en dégage. Du regard posé sur les choses. De cette douce mélancolie, toute en légèreté introspective.
Rien n’est jamais lourd dans ce livre aux thèmes et aux situations pourtant sombres. Là est le talent de Lucile Bordes. Parler de l’humain, de ses failles, de ses combats (ici, une vraie critique de l’urbanisation de la ville de bord de mer pour en faire une station balnéaire), comment le temps s’inscrit dans l’espace, et comment les gens peuvent s’adapter aux changements. Toujours avec tendresse et espoir.
Encore un très beau livre.
Lucile Bordes parle de Décorama