Céline est une femme de 68 ans, issue de la haute bourgeoisie américaine, ayant grandi à Paris puis à New York. Répertoriée dans le bottin mondain, elle est allée à l’école dans l’Upper East Side (quartier huppé), puis s’est tournée vers des études d’art. Choix déjà atypique, elle surprendra tout le monde lorsqu’elle choisira de devenir détective privé. Habitée par sa « passion pour les perdants », comme le constate sa sœur, « elle n’acceptait d’enquêter que pour les causes perdues, celles qui n’auraient jamais pu s’offrir les services d’un détective privé. Céline mettait la main sur les disparus, les introuvables et avait un taux de réussite de 96 %, loin devant celui du FBI ». Céline travaille sur une de ses sculptures – une hermine écorchée regardant sa propre fourrure – lorsque le téléphone sonne. Au bout du fil, Gabriela lui raconte une histoire de famille compliquée et étrange. Sa magnifique mère décède lors d’une noyade, son père photo-reporter célèbre devient alcoolique. À 8 ans, Gabriela vit seule dans son appartement puis son père disparaît dans le parc Yellowstone. Aujourd’hui, Gabriela demande à Céline de retrouver sa trace. De New York à Yellowstone, Céline et son époux Pete, tels des Holmes et Watson américains de 70 ans, partent sur les traces de l’homme disparu. Peter Heller prend un soin particulier à raconter ses personnages et leur histoire : une plongée dans l’âme humaine qu’il déroule comme une enquête. Petit à petit, le lecteur apprend les secrets, découvre les mystères et les différentes facettes des protagonistes. Plongeant son roman dans les plus beaux paysages américains, il est un narrateur hors pair, dosant parfaitement les rebondissements, les pointes d’humour, les descriptions de paysages et les portraits de gens. Un roman qui se dévore !
Editions Actes Sud (février 2019)
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