Des micros-récits absurdes et sombres d’une société absolument incompréhensible, aux personnages loufoques et sans-noms.
Tous s’entrecroisent, partagent un bout d’histoire, avant qu’une autre arrive. Ils sont tous reliés, ont tous des interactions étranges et évoluent dans un monde fou, à grande vitesse, qui les rend flou : on les perçoit mais ils disparaissent.
Chaque histoire titille l’imagination, comme si on voulait les relier à un contexte actuel, aux questions que l’on se pose.
Lena Moss est la jeune cadre dynamique qui ne se laisse plus emmerder par rien ni personne. Dans un futur très proche, les femmes rembarrent les hommes qui osent encore des remarques dans la rue. Les agressions, harcèlements sexuels et viols, commencent à décliner, mais leur violence est toujours là, tapie. Lena, un jour, aux informations, reconnaît le visage d’un homme recherché pour mauvais sévices et meurtre de plusieurs femmes. Elle se rappelle alors. Tout ce qu’elle avait refoulé bien loin en elle. L’histoire d’une relation trouble, toxique, violente qui l’a liée à cet homme pendant plusieurs semaines, au fin fond de l’Irlande.
Reprenant l’univers de Dmitri Glukhovski (à sa demande), Pierre Bordage écrit un roman dystopique post-apocalyptique de haute volée (qui peut se lire complétement indépendamment de l’œuvre de Glukhoski). Alors que la surface est devenue inhabitable, toute une population s’est installée dans les couloirs et stations du métro parisien. Une vie dans la quasi obscurité, où les espaces sont réduits (une grande partie du métro est ensevelie sous les décombres), avec un accès à la nourriture (peu ragoutante) très limitée, et forcément… de la violence un peu partout.