1973. L’été est là. Il faut partir en vacances. Les enfants trépignent dans les escaliers. Le mari, le père, doit finir les planches dans les délais. Il travaille comme un forcené pour avancer la date du départ qui a déjà été retardé. L’épouse, la mère, fait tampon entre la petite tribu excitée et ronchonne de devoir patienter, et l’époux qui doit terminer son travail.
Et enfin le départ !
La vieille 4L. Les chansons à hurler tous ensemble. Les petites routes de France. Leur itinéraire un peu hasardeux, leurs coins préférés un peu cachés, leurs envies de soleil, de repos, de retrouvailles en famille.
C’est frais, drôle, plein de tendresse et d’humanité. Et derrière la famille pleine d’amour et de folie, se dissimule quelques blessures, des soucis. Mais il faut tenir bon. Il faut s’accrocher à l’important.
Et l’important, Zidrou et Jordi Lafebre l’illustrent parfaitement : de la douceur, de la légèreté, de la solidarité. Être ensemble, et l’être entièrement. Se soutenir.
Cette famille n’est pas parfaite, mais elle est belle.
On sourit avec eux, on tremble de s’imaginer que ça puisse cesser, et comme les tendres dessins de Lafebre, on les caresse doucement d’un regard protecteur.
Une très belle bd. Pleine de nostalgie (on se rappelle les départs en vacances familiales, à prendre les routes, sans vraiment savoir quand est-ce qu’on va arriver) et de pétillements. De folie et de douceur. On s’attache d’emblée à ces personnages aux traits réalistes.
Une histoire qui ne tombe pas dans le mielleux mais qui fait la part belle à la bonne humeur et au positivisme. Ça fait du bien !