Memorial Drive, Natasha Trethewey

Le roman commence par cette citation de Martin Buber « Tout a une destination que le voyageur ignore ».

Natasha nous raconte dans ce roman autobiographique la mort tragique de sa mère, femme battue par son beau-père Big Joe.  Elle raconte aussi le Memorial Drive, cette route du Mississipi des années 60 baignant dans la ségrégation, la suprématie blanche et le Ku Klux Klan. En 1966, être née d’un mariage interacial est interdit.

Une avancée pour la défense des droits civiques se manifeste du côté d’Atlanta, où Natasha et sa mère Gwendolyn, fraîchement séparée de son mari universitaire, se rendent pour un meilleur avenir.

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Les étoiles les plus filantes, Estelle-Sarah Bulle

L’histoire revisitée d’Orfeu Negro

Nous sommes en 1958, en pleine guerre froide où la décolonisation est dans l’air du temps.
Nous entrons au Brésil, pays tropical chaleureux rythmée par les cariocas, le carnaval, la samba, Copacabana, le Corcovado et le football.

Aurèle Marquant, réalisateur français, fait le pari de réussir l’adaptation de la pièce de Théâtre de Vinicius de Moreas sur le mythe grec d’Orphée et d’Eurydice, plongée dans une favéla de Rio de Janeiro.
Le casting composé de gipsy Dusk épouse Americano Philippine du réalisateur, Norma et Eva les deux brésiliennes qui rêvent de paillettes et de célébrités comme à Hollywood et Breno le footballeur dans le rôle d’Eurydice portera le film jusqu’au festival de Cannes en 1959.

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Farouches, Fanny Taillandier

Tout débute dans un cadre idyllique : une villa perchée sur une colline surplombant la méditerranée, un couple aisé et paisible, lors d’un bel été.

Mais des événements viennent perturber l’atmosphère vaporeuse : des sangliers rôdent alentours et saccagent les beaux jardins, une femme mystérieuse et au comportement étrange a emménagé dans la villa d’à côté, abandonnée depuis longtemps.

De ces imprévus surgit le déséquilibre, l’ambiance devient délétère, le couple vacille dans ses repères, le passé remonte à la surface.

Dans ce roman troublant, Fanny Taillandier distille l’étrangeté, ce petit grain qui devrait être anodin mais qui va faire grincer l’engrenage, et s’annonce comme un signe de la tempête à venir.

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Eichmann à Buenos Aires, Ariel Magnus

Décidément la capitale de l’Argentine est tendance ! 
Après les déambulations en compagnie de Marcel Duchamp narrées par Benoît Coquil dans Buenos Aires n’existe pas (éditions Flammarion), le livre d’Ariel Magnus nous conduit une nouvelle fois dans les rues de la capitale argentine.

Toutefois, dans ce roman, l’Argentine revêt son côté sombre. Buenos Aires abrite de nombreux nazis mêlés à des réfugiés juifs.

Ariel Magnus revient sur Eichmann, ce personnage diabolique de la seconde guerre mondiale responsable de la logistique  de la solution finale et capturé par le Mossad en 1960.

Ce livre est un roman très bien documenté comme l’avait fait Hannah Arendt.
Il dresse le portrait d un criminel nazi obéissant qui ne regrette rien. En effet ses pensées sont noires et terriblement glaçantes.

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Buenos Aires n’existe pas, Benoît Coquil

Ce livre raconte l’arrivée de Marcel Deschamps à Buenos Aires. En effet en 1918, celui-ci, artiste reconnu, décide de quitter New York. On est à la fin de la première guerre mondiale. Il va disparaître pendant 9 mois.

L’auteur part à sa rencontre pour enquêter sur la vie de ce personnage énigmatique.
Une  balade urbaine et artistique dans une Argentine qui connaît sa grande révolution et sa vague d’immigration européenne.
Benoît Coquil nous fait déambuler dans la ville, entre rendez-vous manqués de Marcel Duchamp avec Jorge Luis Borges et le déploiement des idées du cubisme.

Un livre à conseiller pour les amoureux de l’art contemporain et du voyage.

Editions Flammarion (août 2021)

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