Jane tente de fuir de chez elle. Dans une campagne où les champs s’enchaînent à perte de vue, elle avance cahin-caha, une cheville cassée. Son mari Len la rattrape. La ramène chez lui. Comme s’il ne s’agissait que d’un sac de pommes de terre. Jane n’est pas son nom. Son vrai nom est Thanh Dao. Cela fait plusieurs années qu’elle vit avec Len. Séquestrée, mutilée, ses journées sont planifiées par son mari, et jamais elle ne doit se rebeller, rater son plat préféré, ou poser trop de questions.
Après Lettre à Nour, Voyage au bout de l’enfance, petit recueil mêlant sensibilité et cruauté, parle de la génération sacrifiée au prix d’une guerre menée par des monstres dépourvus de toute trace d’humanité.
Myriam née Rabinovitch a reçu en 2003 une étrange carte postale représentant l’Opéra de Paris. Son émetteur est anonyme. Au verso sont inscrits les noms de ses parents, de son oncle et de sa tante, assassinés à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, sa fille et sa petite fille décident de remonter le temps et de plonger dans l’histoire de cette famille juive originaire de Moscou qui, après être passée par la Lettonie et la Palestine, avait choisi d’aller vivre à Paris.