« Je suis morte quand je suis née » dit en iranien, Badjens, effrontée. A Chiraz, être née femme est une malédiction. Invisible, Badjens refuse de se soumettre à l’ordre des mollahs. Ce roman d’apprentissage est l’histoire des femmes du collectif Vie, femme et liberté et des mercredis blancs, des femmes qui refusent le port du voile, qui grandissent le poings levé avec courage et forcent le blason de la liberté au prix de leur vie.
Badjens enfermée dans sa chambre vit la liberté en jetant son voile, en dansant sur de la musique pop, en se maquillant, en communiquant avec des inconnues sur les réseaux sociaux, comme Google meet ou clubhouse, des soirées pyjamas : des moments banals que vivent les femmes occidentales. Les jeunes iraniennes sont malheureusement nées dans le mauvais pays au mauvais moment.
En septembre 2022, le pays de la censure vit une révolution après ce qui est arrivé à Mahsa Amini, jeune kurde iranienne battue à mort par la police pour un voile mal porté.
Badjens découvre le féminisme grâce à sa mère, aux livres de Simone de Beauvoir et d’Hannah Arendt, et à la féminité de Dariouch, son premier amour secret.
Delphine Minoui, journaliste d’origine iranienne nous offre dans ce dernier roman plein d’audace d’impertinence, porté Badjens, personnage qui claque la porte aux principes de l’Islam radical, comme symbole de la transgression et de la liberté.
Editions Seuil (août 2024)
Autre livre de l’autrice sur ce site
L’alphabet du silence (2023)
Delphine Minoui, journaliste franco-iranienne, est grand reporter au Figaro. Depuis plus de vingt ans, elle couvre l’actualité liée au Proche et Moyen- Orient. Lauréate du prix Albert-Londres 2006 pour ses reportages en Iran et en Irak, elle a vécu à Téhéran, Beyrouth et Le Caire avant de s’installer à Istanbul en 2015. Après Je vous écris de Téhéran et Les passeurs de livres de Daraya,