[Dédicace le jeudi 18 oct. 2018, à 18h]
Année 1937, à Paris. Giacometti a un accident de voiture : une américaine dans une voiture américaine lui a écrasé le pied et cassé le métatarse. Tout n’irait pas si mal pour le peintre bohème et volubile, entouré et choyé par les belles infirmières, il joue les charmeurs. Ce qui n’est pas du goût d’Isabel, qui, pour se venger et l’obliger à sortir de son petit royaume hospitalier lui révèle que Sartre dirait de lui « Il est ENFIN arrivé quelque chose à Giacometti ! ». L’égo du peintre est touché, piqué, attisé, c’est décidé : il sort de cet hôpital et va casser la gueule de ce sale écrivailleur !
Partant de là, Jérôme Attal déroule un récit d’une belle vivacité, à sillonner les rues et les cafés de Montparnasse. Son écriture est un régal, à trouver des accroches, à faire virevolter ses personnages dans une burlesque course poursuite.
Un roman spirituel, drôle, attendrissant, d’une écriture aérienne, qui révèle l’ambiance désinvolte, rebelle et sensible de ce Paris des artistes à l’aube de la seconde guerre mondiale.
Editions Robert Laffont (16.08.2018)